La nécessité, suite aux tempêtes de décembre 1999, de réévaluer des valeurs extrêmes de vent en France, a été l’occasion d’amorcer une collaboration avec les professeurs Didier Dacunha-Castelle et Georges Oppenheim (laboratoire de Mathématiques de l’université d’Orsay). L’application aux données de vitesse de vent de la théorie statistique des valeurs extrêmes a mis en évidence les précautions à prendre et les limitations. La question a alors émergé, dès 2002, de l’application de cette théorie aux données de température de l’air, pour lesquelles l’hypothèse de stationnarité ne peut légitimement plus être admise en première approximation, compte-tenu des tendances observées. L’estimation de températures extrêmes futures en tenant compte des évolutions climatiques a donc constitué un nouveau thème de collaboration, et les premières approches proposées ont dû rapidement être mises en application à EDF suite à la canicule de 2003. Ensuite, l’encadrement d’un travail de thèse a permis d’approfondir la compréhension du lien entre les extrêmes et le centre de la distribution des températures, et de proposer une nouvelle approche d’estimation d’extrêmes futurs. Parallèlement à ces travaux, l’analyse détaillée de la température a permis de proposer un modèle stochastique permettant de représenter correctement aussi bien le centre de la distribution que ses extrêmes. Ces différentes approches seront présentées et illustrées sur des exemples.